Une fois par année, le dernier week-end de janvier, des couleurs jaunes d’or et une odeur reconnaissable entre toutes envahissent les rues de nos localités… C’est la traditionnelle vente au passant du « Mimosa du Bonheur », organisée dans toute la Suisse romande.
On se souvient de l’avoir vendu, enfant… Plus grand, on en a acheté. Mais qui sait ou se rappelle pourquoi, depuis la fin de la 2e guerre mondiale, le « mimosa du bonheur » revient chaque mois de janvier en Suisse, apportant un peu de soleil et de lumière au cœur de l’hiver?
Une tradition qui dure
La première vente de branches de mimosa remonte à la fin des années 40, à l’issue de la Seconde guerre mondiale. Durant cette période difficile, des dizaines de milliers d’enfants français, dont plus de 3'000 de la région de Cannes, avaient été accueillis en Suisse par l’intermédiaire de la Croix-Rouge suisse. En guise de reconnaissance, les cultivateurs de mimosa du sud-est de la France envoyèrent des fleurs à l’organisation humanitaire. Dès lors, le mimosa fut vendu chaque année aux passants, jusqu’à devenir le „Mimosa du bonheur“. (source Croix-Rouge suisse)
Aujourd'hui, de plus en plus de parents n’ont pas les moyens d’offrir à leurs enfants des extras comme un cours de musique ou la fréquentation d’un club de sport. Pour les plus déshérités, il n’est même pas question d’acheter de nouvelles chaussures d’hiver. La vente des brins de mimosa permet de donner un coup de pouce financier à ces familles défavorisées.
Pour la Croix-Rouge Valais, cette vente de mimosa permet de récolter des fonds destinés exclusivement à des enfants et des adolescents issus de familles aux revenus modestes vivant en Valais, confrontés à des difficultés sociales et financières. Ils permettent d’offrir une aide ponctuelle, par exemple pour une participation à des frais de dentistes, un camp de vacances, des activités sportives, du matériel scolaire, des vêtements, des frais médicaux, ou des primes d’assurance maladie.