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Canis Lupus, un nom latin qui ne nous est pas forcément familier de prime abord et qui désigne un animal bien connu : le loup gris. A peine le mot prononcé que déjà l’angoisse se lit dans les yeux de certains.
L’assassin de Mère-Grand, de la chèvre de Monsieur Seguin, la cruelle bête du Gevaudan ! Autant de contes et légendes qui ont hanté notre imaginaire d’enfant et continuent, aujourd’hui encore, à inspirer la crainte et l‘angoisse. Ce mal aimé, au regard aussi profond que Rintintin, a les mêmes gènes que notre plus fidèle compagnon le chien (Canis Lupus Familiaris) ! Loup et chien possèdent, en effet, un ancêtre commun selon les plus récentes études. De retour à l’état sauvage, le chien adopterait en tous points le comportement du loup, du choix de ses proies à la vie en meute. Il est d’ailleurs responsable de quelques attaques de troupeaux chaque année, parfois imputées à tort au loup. L’instinct primaire de ses 2 compères est donc totalement identique. L’un est détesté, souvent abattu ; l’autre est devenu le meilleur ami de l’homme, un grand paradoxe !
Ce qui fascine le plus dans le comportement du loup, c’est sa vie sociale développée, hiérarchisée mais surtout très stricte. Bien que comptant entre 5 et 12 membres, la meute est soumise à ses 2 dominants, le mâle et la femelle Alpha. Seul ce couple a le droit de se reproduire, limitant ainsi l’expansion de l’espèce, en fonction de la grandeur du territoire et de la quantité de proies à sa disposition. Le territoire d’un loup s’étend entre 200 et 1000 km2 et il se déplace de 20 à 100 km par jour. Il couvre ainsi une vaste étendue, évitant de décimer les proies à un seul endroit. Il se nourrit essentiellement de cerfs, chevreuils, chamois mais bien souvent aussi de plus petites proies comme le lièvre, les rongeurs, les oiseaux et même les reptiles. C’est un grand opportuniste, d’une intelligence vive, qui peut s’attaquer au bétail ou grignoter les restes d’une charogne suivant ses pérégrinations. Ses méthodes de chasse sont très perfectionnées et permettent d’éliminer, en premier lieu, les proies faibles ou malades, permettant ainsi une meilleure régulation.
La peur, encore bien répandue, du loup « mangeur d’homme », dépeinte dans les légendes populaires, est totalement infondée. En effet, hormis les attaques ayant eu lieu entre le moyen-âge et le 18ème siècle et provenant d’individus atteints par la rage, aucun incident majeur n’est à déplorer sur des humains depuis. Ceci malgré l’expansion importante de l’homme, qui a envahi une grande partie de son territoire et exterminé bon nombre de ses proies au travers de la chasse excessive. Aujourd’hui encore, il peine à trouver des endroits sur la planète où l’absence de l’être humain lui permettrait de s’étendre à loisir, sans risquer sa vie sous les balles ou les roues des moyens de transport. Voyant l’homme comme un prédateur et non comme une proie, il n’aura de cesse de l’éviter, ne représentant donc aucun danger, excepté dans de très rares occasions. Acculé, ne pouvant fuir ou voyant un homme rôder près de sa tanière, le loup pourra se montrer menaçant voire attaquer. Le chien, dans ces mêmes situations, adoptera le même comportement. Le nombre de morsures de chiens qui touchent adultes et enfants, chaque année, est considérable. Plus ou moins graves, elles sont presque toujours le fruit du non-respect des codes d’avertissement donnés par l’animal ou de sa mauvaise éducation, plus rarement d’un trouble du caractère génétique.