Le mardi 3 avril 1951, peu avant 15 heures, alors que des ouvriers travaillaient à l’entretien habituel des transformateurs, une explosion se produisit à l’usine électrique de Chandoline, à Sion.
Alimenté par l’huile des transformateurs, le feu se propagea rapidement malgré l’intervention rapide et nombreuse des pompiers de la ville. Ils purent protéger une partie des installations et des recrues de la caserne voisine évacuèrent des explosifs entreposés dans une partie du bâtiment. Les jeunes soldats parvinrent à mettre en lieu sûr une dizaine de camions d'explosifs. Les flammes ravagèrent pendant 9 heures consécutives l'usine de Chandoline. A l'intérieur de la carcasse en béton léchée par les flammes, l'huile, coulant des conduites sautées, continuait à brûler. Des fers tordus s'abattaient sur le brasier, les murs et le plancher en béton se lézardaient sous la chaleur.
Une gigantesque colonne de fumée noire sortait par les fenêtres de l’usine et assombrissait toute la plaine du Rhône. La chaleur dégagée du foyer faisait sauter les vitres et fissurait les murs en béton de l’immense construction. Le feu attaquait les transformateurs l’un après l’autre et dévastait toutes les installations modernes de cette magnifique usine. (Journal le Confédéré no 38 du 4 avril 1951)
Un ouvrier, grièvement brûlé lors de l’explosion et évacué dans un état grave, décéda le lendemain de ses blessures. Grâce à des travaux entrepris rapidement, l’usine de Chandoline reprit sa production dès la mi-mai pour tourner à nouveau à plein régime avant l’hiver 1951.