Aserablos…. Iserablos…. Isérables…. Un nom qui change au fil du temps mais qui garde la même racine, solide, résistante, comme celle des érables. Ses maisons s’accrochent à la montagne entre ciel et terre, à 1100 m d’altitude, dans la vallée de la Faraz, entre la rive gauche du Rhône et la pointe de Champs-Ferret, à 2750 m.
L’ensoleillement de cet épaulement et la proximité d’une source incitèrent Celtes et Romains à s’y installer. Avant l’arrivée du téléphérique, en 1942, les habitants vivaient quasiment en autarcie. Un sentier muletier leur permettait de rejoindre la plaine pour des échanges et des approvisionnements en produits de première nécessité. Jusqu’au milieu du 20e siècle, ils ne disposaient que de hottes et de paniers pour transporter vivres et matériaux. Uniquement agricole, l’activité se diversifia avec le développement des industries horlogères et d’orfèvrerie. Ravagé par de nombreux incendies, notamment en 1691 et 1881, ce nid d’aigle garde les marques tangibles d’une tradition paysanne ancestrale : des raccards, des murs en pierre sèche, des cultures en terrasses autrefois couvertes de blé. Celles-ci ont valu, au village, l’appellation de « grenier à blé de Martigny ».
La Voie des Erables offre des points de vue extraordinaires, des arbres au feuillage magnifié par les feux de l’automne. L’alpage de Balavaud rassemble 250 mélèzes les plus grands et les plus gros d’Europe…Certains troncs font 12 mètres de circonférence. Les plus vieux ont 800 ans ! Un fascinant voyage hors du temps…. que je vous recommande.