A l’heure actuelle, pour lutter contre les attaques de loups, il existe 3 méthodes différentes : les clôtures électrifiées, les chiens de protection et la présence humaine, par le biais de bergers. Si elles sont couplées, le nombre de prédation baisse considérablement. Il est bien clair que le risque zéro n’existant pas, on ne pourra jamais éviter les attaques mais l’objectif est de les réduire au minimum.
La première mesure consiste à placer les animaux de rente à l’intérieur de clôtures durant la nuit. Elles doivent mesurer 1,20 mètre de haut et être électrifiées pour être pleinement efficaces. Elles sont prises en charge par l’Office de l’Agriculture et servent, durant l’estivage, à rassembler les troupeaux à l’aube, seul moyen de prévenir les prédations. Car c’est précisément à ce moment que le loup aime attaquer, étant plutôt un animal nocturne. Cependant, sans la présence de chiens de protection, elles peuvent devenir obsolètes. En effet, le loup, intelligent et possédant une grande facilité d’adaptation, a bien vite compris qu’il pouvait aisément passer dessous ! Vu les irrégularités du terrain sur les pâturages, couplées aux clôtures qui ne sont pas électrifiées jusqu’au sol, il n’a que quelques coups de pattes à donner pour passer la tête et le corps sans recevoir de décharge. Et le voilà à l’intérieur…
L’utilisation de chiens de protection reste, à ce jour, une des meilleures protections, fortement recommandée par les autorités compétentes. Le chien, le plus souvent des « Patous » ou « Montagne des Pyrénées », protège le troupeau, fait fuir le loup et avertit le berger. Les élevages suisses forment les chiots durant 18 mois, à la garde des troupeaux ainsi qu’à la sociabilisation avec les divers intervenants (bergers, randonneurs etc). L’OFEV offre, en outre, 1500 frs chaque année pour les dépenses tels les vaccins et la nourriture. Le détenteur doit également suivre une formation afin d’apprendre à bien gérer son chien au quotidien, dans le troupeau comme en-dehors. Pour que l’animal soit le plus efficace possible, il est vital qu’il soit sociabilisé et traité avec les égards que méritent tout chien, qu’il soit de compagnie ou de troupeau. Certains éleveurs connaissent tout de même quelques soucis une fois l’estivage terminé : le chien est à son aise sur les pâturages où il peut se déplacer librement, dans de vastes espaces. Mais une fois la désalpe effectuée, le chien voit son environnement changer et se restreindre considérablement, ce qui entraîne parfois des modifications du comportement. Les aboiements et le « vagabondage » causent parfois quelques problèmes avec le voisinage. Durant l’été, le contact entre les randonneurs, de plus en plus nombreux à fouler les pâturages, et les chiens de protection n’est pas toujours aisé. Les promeneurs ne sont pas toujours attentifs aux panneaux de signalisation indiquant la présence de patous. Les chiens, formés à défendre le troupeau de toute intrusion (humaine ou animale), effrayent au vu de leur grand gabarit et de leurs aboiements répétés. Les nouvelles règles, qui rentreront en vigueur en 2017, permettront une meilleure information mais aussi une formation adéquate et complète des chiens de protection.