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Docteur en chimie, ancien chercheur aux universités de Lausanne et Genève, le professeur Kurt Hostettmann voue une véritable passion aux plantes utilisées dans la médecine traditionnelle de divers pays.
En vingt-huit ans d’activité professionnelle, il a sillonné le monde pour découvrir de nouveaux effets et des traditions ancestrales; après une carrière universitaire en suisse, il enseigne en Afrique du Sud et en Thaïlande et donne des cours post-grade aux médecins et pharmaciens suisses. Avec deux titres de « Docteur Honoris Causa » et de nombreux autres titres honorifiques d’universités dans le monde, il est reconnu comme le plus grand spécialiste suisse des plantes médicinales et sa renommée est internationale.
Vulgarisateur chevronné, le professeur Hostettmann est l'auteur de nombreux livres, traduits dans des dizaines de langues dont certains en japonais, chinois, indonésien, farsi, espagnol et portugais, et de plus de cinq cents publications scientifiques. Il est l'initiateur du Jardin didactique des plantes médicinales « Gentiana » et de la fondation éponyme de Leysin. Le professeur Hostettmann, qui a pris sa retraite le 30 septembre 2009, s’est installé définitivement à Champex-Lac, d’où son engagement passionné est bien loin de s’estomper. En effet, pour lui, « retraite » ne rime pas avec « inactivité ». C’est dans cet écrin idyllique abritant également un magnifique jardin botanique alpin, que nous avons eu le grand plaisir de le rencontrer au début juin 2011.
Mali, Thaïlande, Ethiopie, Brésil, Indonésie, Panama, Bangladesh, Pakistan, Maroc, Vietnam, Chine… «J’ai beaucoup voyagé», nous commente sobrement le professeur en s’exprimant sur sa vie professionnelle.
Mais pour parler biodiversité, et lui présenter le projet green-valais.ch, c’est tout naturellement que notre journée se poursuit au Val d’Arpette.
Sur le chemin, le professeur nous montre la renouée de Sakhaline, dangereuse pour la flore indigène, ou alors la berce du Caucase, une magnifique ombellifère importée qui pourrait nous donner envie de l’utiliser comme sarbacane, mais qui, avec le soleil, se révèle toxique au contact de la peau et des lèvres. Plus haut, au cœur d’une nature intacte, il nous fait découvrir également la source du Durnand, une source sous forme de résurgence qui se transforme vite plus bas en un torrent de montagne aux eaux cristallines. Tout au long de la journée, il nous fait partager des anecdotes, comme le « Gingko Biloba et Hiroshima » ou l’arbre de « Goji », qui ont régalé ses étudiants pendant plus de 30 ans.
GreenValais remercie le professeur Hostettmann de l’honneur qu’il nous fait de partager ses larges connaissances dans le domaine de la phytothérapie au travers d’articles. Ceux-ci seront publiés dans une chronique dédiée à ses écrits sur la plateforme de green-valais.ch. Le premier article de cette série sera consacré à la myrtille et ses vertus thérapeutiques.