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La Gentiane jaune, fleur de nos montagnes aux magnifique teintes jaune-or, embellit nos alpages dès les beaux jours du mois de juin. Elle doit son nom à Gentius, roi d’Illyrie (Ouest de la Croatie et Slovénie) au 2ème siècle avant J.C. qui aurait fait connaître les vertus bienfaisantes de cette plante.
Ainsi la Gentiane jaune serait utilisée depuis l’Antiquité. Plante vivace qui peut atteindre 120 cm de haut, elle peut vivre jusqu’ à 50 ans, bien que ses premières fleurs n’apparaissent qu’après 10 ans… On en trouve dans nos Alpes jusqu’à 2’400 mètres d’altitude. Récemment, on en a aussi découvert dans les Ardennes belges.
En Valais, elles dominent de leur hauteur, la végétation des alpages et elles sont bien reconnaissables à leurs longues fleurs groupées en bouquet jaunes le long de la tige. La floraison se termine à la fin de l’été. On cultive la gentiane jaune à partir de semis ou par division de ses racines charnues et robustes. Victime de son succès, l’espèce sauvage est menacée d’extinction et est protégée dans certains pays. Sa récolte s’effectue de mai à octobre à l’aide d’une fourche spéciale nommée « fourche du diable », tant le travail pour déterrer les racines et rhizomes est pénible.
La Gentiane jaune est souvent confondue, avec des conséquences qui peuvent être graves, avec le vérâtre blanc, (Veratrum album), plante de montagne dont l’apparence est similaire. Avant la floraison, la similitude des deux plantes est frappante !
Apprendre à les reconnaître est essentiel pour tout randonneur ou promeneur avisé. Tandis que les feuilles de la Gentiane jaune sont opposées, c’est-à dire, elle prennent naissance au même endroit sur la tige mais poussent à 180 degrés , les feuilles du vérâtre blanc sont alternes, leur point d’ancrage s’étale en tournant le long de la tige. Autre différence, la racine à la cassure est jaune chez la gentiane et blanche chez le vérâtre. L’ingestion de la plante, des feuilles, des fleurs ou de la racine du vérâtre peut entraîner une atteinte du système digestif puis une paralysie respiratoire, toxicité due à ses nombreux principes actifs très toxiques. La prudence est donc de mise.